Enfin, l’automne. Fini le soleil langoureux, les BBQ du mardi soir et le jardin amazonien. J’ai bien rigolé tout l’été, voici revenue la saison du travail acharné. Surtout que l’automne et l’hiver, c’est plus facile de disparaître. C’est que la disparition est devenue une condition essentielle de mon travail d’écriture et j’ai encore plein de trucs dans mon chapeau pour y arriver. J’ai un clavier baladeur et je compte bien le suivre dans ses déplacements.
Au programme : aligner des mots et des idées sur le manuscrit de « J’aurai disparu avant la fin de la journée ». Et comme ça se passe dans un casse-croûte, j’en visiterai sûrement quelques-uns pour bien m’immerger dans mon travail – on est professionnel ou on l’est pas. Mon histoire d’amour avec mes personnages prend tellement de place dans mon quotidien que je ne peux plus inviter d’amis à la maison, je ne saurais pas où les mettre. Et une maison propre, c’est le gage d’une écrivaine heureuse.
« J’aurai disparu avant la fin de la journée » sont les derniers mots de Marie à elle-même. Mais dans son village personne ne sait encore que la proprio du casse-croûte n’est plus là. Sa coiffeuse l’a attendue en vain toute la journée, pendant que son employé faisait seul le service au restaurant. Adrien, son chum, la croyait chez sa mère, et Alice sa copine de toujours était trop occupée avec ses cinq enfants pour se rendre compte que Marie avait disparue. Constatant qu’elle ne rentre pas, son entourage est convaincu de connaître la vérité et chacun raconte sa propre version de sa disparition. Entre vol de recettes secrètes et fausses rumeurs en tout genre, le village devient une chasse à la femme où l’appétit des uns enrichit la version des autres.
Pour un aperçu de mon travail : annabellemoreau.net
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