Conversation aléatoire 2 : de l’importance de l’eau

Conversation aléatoire 2 : de l’importance de l’eau

Sandra : J’ai pu d’eau depuis 3 jours!

Anna : Comment ça?

Sandra : Ben, dans mon immeuble, il y a une tank, mais là y’a un fuck!

Anna : Attends, je comprends pas. L’eau vient pas des égoûts ou d’un puit?

Sandra : Ça paraît que t’es une fille de la ville! Pis en plus, des égoûts dans le pergélisol! Comme à Chartierville, l’eau vient pas de l’aqueduc. Ici, il n’y pas de puit ou de truc du genre. L’eau est puisée à même la rivière. Tous les jours des camions-citernes vont y puiser l’eau pour ensuite la distribuer de maison en maison. Un peu comme le laitier avant.

Anna : Mais là, c’est quoi le fuck?

Sandra : Si je le savais j’aurais résolu le problème depuis longtemps.

Anna : Ben là t’es capable de réparer une fournaise, de sabler des plafonds, de conduire des skidoos, de corder le bois dans la cave, mais t’es pas capable d’arranger ta tank à eau.

Sandra : J’ai pas la clé pour accéder à la dépendance où se trouve la tank! Pis avant de trouver la bonne personne qui a la bonne clé… t’attends 3 jours pour avoir de l’eau.

Anna : Wohh, minute. T’es-tu en train de me dire que tu t’es pas lavée depuis 3 jours? C’est ça le smog de Montréal?

Sandra : Ben, je suis plus au nord, donc tout va bien.

Anna : Pis pour boire?

Sandra : Je suis allée chercher l’eau à la rivière…

Anna : Elle est bonne?

Sandra : C’est la même que dans la tank.

Anna : Ahh… As-tu commencé à faire des photos?

Sandra : C’est pas parce que je pue que je peux pas faire de photos! Hier, il y avait du brouillard (on voyait rien pantoute) et je suis allée sur la plage et dans le village. Plein de monde en 4 roues et un enfant qui courrait partout dans les nuages. Pas d’avions dans le ciel non plus.

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Anna : En gros, t’as essayé de disparaître?

Sandra : Oui, mais mon odeur a été retracée par les chiens du coin et j’ai dû revenir vite à l’appartement.

Anna : Et là t’avais plus d’eau?

Sandra : Et j’en ai toujours pas! Au moins hier, il y avait le bingo à la radio pour me désennuyer. Mais comme c’était en inuktitut, je sais pas si j’ai gagné. Tu fais quoi toi à Montréal? Moi j’ai pas d’eau, pis toi hier t’avais pas d’électricité.

Anna : J’ai pleuré dans le noir, je savais plus quoi faire, mon téléphone avait plus de batteries, donc même pas de Ruzzle! Imagine!

Sandra : J’ai internet, le câble, mais pas d’eau… et comme c’est parti, j’en aurai pas avant lundi.

Anna : Je bois un verre d’eau montréalaise à ta santé et te souhaite une bonne fin de semaine.

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Conversation aléatoire 1 

Check mes tomates en images

Check mes tomates en images

Salut,

Si vous êtes ici c’est parce qu’on vous intéresse. Donc, on va vous en donner pour votre argent. Pour les visuels (et ceux qui ne se l’avouent pas),
voici Check mes tomates en images.

On vous promet :

Des piqûres de moustique en gros plan

Photo.moustique

Des excuses pour ne pas travailler

Capture.Checkmestomages.

Des paysages magnifiques que vous ne pourrez jamais vous payer

Alice

Des recettes et pas que de tomates

Tomates.recettes

Des brouillons mis en page

Brouillon

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Les plus belles tomates du monde

Les plus belles tomates du monde

C’est l’histoire d’une famille d’écureuils. Ils habitent dans la ruelle derrière chez moi.

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Leurs vies se résument à : trouver à manger, se courir les uns après les autres sur les fils électriques, visiter tous les balcons de la ruelle et vérifier les vivres emmagasinés un peu partout. Une belle vie que celle des écureuils montréalais.

Je les observe tous les matins en prenant mon café. Et à cause d’eux, j’avais abandonné l’idée de planter des tomates. Mes dernières tentatives avaient échoué. Tragiquement.

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Chaque fois qu’un petit fruit vert tentait frileusement une sortie, les rongeurs se passaient le mot : tomate en vue sur le balcon du deuxième. Cible à atteindre maintenant. Jamais je n’ai pu déguster les tomates poussées sur mon balcon. Les écureuils se gardaient ce plaisir. Même s’ils abandonnaient toujours leur forfait quelques mètres plus loin.

Mais je suis coriace. Je veux des tomates. Et je les aurai. Les écureuils n’ont qu’à bien se tenir cet été.

Il y a deux jours, les premiers petits fruits ont fait leur apparition. Je les regarde attentivement. Comme une mère couve ses petits. Je regarde aux alentours et ne voyant pas d’écureuils, je défie le vide du haut de mon balcon : ceci est mon territoire. Qui que vous soyez, tenez-vous en loin.

Mes incantations ont fonctionné jusqu’à présent. Je me sens comme une sorcière. Mes ennemis : de petits rongeurs que les touristes se font un plaisir de nourrir et de prendre en photo. Mes armes : ma volonté et du grillage à poule (un vieux truc d’un de mes oncles). J’ai gagné la première manche.

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